Eros et Rhinocéros
L'animal puissamment cornu suscite convoitise et désir.
La sensualité de la dame au rhinocéros
illumine le beau tableau du peintre Armen Gasparian.
illumine le beau tableau du peintre Armen Gasparian.
La vierge à la corne
de Salvador Dali,
qui illustre
les Mémoires de Casanova,
enfourche avec délice
la noble bête.
L'explosion
de l'appendice
démontre que
le Rhinocéros
n'est pas insensible
à cette chevauchée.
L'énigmatique masque doré conçu pour une représentation de la pièce de Ionesco
érige un suggestif attribut.
Le "Rhino-Eros" du sculpteur Thierry Beninati explicite la suggestion.
Et le génial Salvador n'hésite pas à enfoncer la corne
en signant en 1954 cette provocante
"Young virgin auto-sodomized by the horns of her own chastity".
Ces vertus érotiques ont un abominable revers :
le massacre des rhinocéros pour fournir à l'insatiable Asie
poudres aphrodisiaques et onguents de virilité.

Le Rhinocérhomme
s'interroge et doute.
Chris Von Steiner, the last unicorn 2005
Mais, farouche et tendre, le rhinocéros lance son chant d'amour
à travers steppes et savanes.
Et c'est ainsi que le Rhinocéros est grand.
Bravo pour ces illustrations ! Mais en ce début de saison des nez qui coulent, que penser des rapports entre la médecine moderne et de l'inspiration qu'elle a trouvé en votre animal totem pour nommer un mal partagé par nombre d'entre nous: la célèbre "rhinopharyngite" ?
RépondreSupprimerBonjour cher Corned Treep,
RépondreSupprimerje vous remercie de votre sympathique commentaire, et j'en profite pour vous rassurer et vous féliciter : vous avez le privilège de bénéficier d'une affection évoquant le plus noble habitant de cette planète. Soyez-en fier et heureux ! C'est ainsi que le rhinocéros est grand.
Henri Corso