Le rhinocéros a pris connaissance avec intérêt du récit de l'un des plus grands voyageurs arabes, Ahmad ibn al-Abbâs ibn Râchid ibn Hammâd ibn Fadlân. Au IVe siècle de l’Hégire (Xe siècle de l’ère chrétienne), Ibn Fadlân, secrétaire d’un ambassadeur du calife abbasside al-Muqtadir, parcourut des pays lointains comme celui des Perses, des Turcs, des Bulgares, des Russes, des Scandinaves ou encore des Khazars. Il consigna avec précision son périple dans un ouvrage connu sous le nom de "L’épître d’Ibn Fadlân". Le passage suivant mérite attention : « Aux confins d'une vaste steppe, habite, dit-on, un animal plus petit qu'un chameau mais plus grand qu'un taureau. Sa tête est la tête d'un mouton, et sa queue celle d'un taureau. Son corps est celui d'un mulet et ses sabots ressemblent à ceux d'un taureau. Au milieu de la tête se trouve une corne, épaisse et arrondie, et plus elle devient haute plus elle devient étroite, pour ...